Pourquoi la création d’un observatoire du yoga ?

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Ysé Tardan-Masquelier, responsable du projet, constate que la pratique du yoga se développe de manière exponentielle depuis le début du XXI° siècle. Elle répond à des demandes multiples : bien-être physique et psychologique, pacification du mental, prise en charge active de sa santé, connaissance de soi, préoccupations écologiques, recherche d’une sagesse. Elle concerne des publics très divers, de toutes professions, orientations philosophiques ou spirituelles ; elle accompagne les sportifs, elle est souvent préconisée aux enfants, personnes âgées ou souffrant de divers handicaps.

Même s’il n’existe pas de diplôme d’état, l’enseignement du yoga en France s’est
professionnalisé, grâce à l’action sur le long terme de plusieurs organismes fédéraux. Il existe désormais des formations longues, structurées par des référentiels et, pour certaines, qualifiées par le label ISQ-OPQF et délivrant un Certificat Professionnel sous l’égide de la FFP.

Cette évolution très positive en ce qu’elle assure la sécurité des publics s’inscrit dans un
contexte sociétal qui requiert une description et une analyse globale encore peu explorées.

Les medias donnent du yoga une image souvent éclatée, ou décevante, en l’absence d’informations fiables sur le nombre et les profils des enseignants et des pratiquants, sur les propositions pédagogiques et les sources sur lesquelles elles s’appuient. Malgré une prolifération de sites qui en donnent parfois une représentation biaisée, le paysage de la pratique du yoga en France et en Europe est encore mal connu, dans un contexte en constant changement.

Un Observatoire du yoga permettrait d’en saisir les dynamiques principales.

Les missions de l’Observatoire du Yoga

Enquêtes

• Mettre en œuvre une série d’enquêtes sur le long terme, concernant :

• les publics pratiquants

• la profession et ses conditions d’exercice

• la place et l’utilisation du yoga dans des contextes institutionnels (hôpital, maisons de retraite, éducation nationale, institution carcérale, entreprises, etc.)

Production d’études spécifiques

• Risques et contraintes socio-économiques du métier

• Proximité avec d’autres professions : collaborations et concurrences

• Contexte dans d’autres pays d’Europe, etc.

• Place, usages et évolutions de la pratique et de l’enseignement du yoga en Inde aujourd’hui ; comment cela impacte le yoga en Europe.

Veille documentaire et analyse des données

• Collecter dans les médias papier et numériques les articles, enquêtes, reportages qui concernent le yoga, qu’il s’agisse de médias généralistes ou spécialisés.

• Recenser la filmographie du yoga

• Analyser les données à partir de grilles élaborées en fonction des demandes du public, des
représentations véhiculées par les rédacteurs, de l’iconographie mise en scène.

Veille sur la recherche en yoga

• Recension d’expériences scientifiques menées avec le yoga, en Inde ou ailleurs

• Recension d’articles scientifiques et travaux universitaires (mémoires, thèses, colloques) et des programmes qui, en université, utilisent le yoga (DU, masters, etc.).

Prospective, vision du projet de l’observatoire dans le temps…

• Comment seront la pratique et l’enseignement du yoga dans 10 ans ? évolutions ? contraintes,
etc ? questions rarement posées et qui méritent pourtant de l’être, dans la mesure où tout métier a besoin de penser son avenir.

• L’Observatoire devienne le site média, « la » référence pour les journalistes et pour
le grand public, qu’on pense à le consulter dès qu’on souhaite s’informer sur le yoga.
Il inspire confiance et il présente une certaine objectivité.

Comment ?

• En offrant une plateforme ouverte à tous les groupements de yoga qui respectent les mêmes
valeurs; cela veut dire que l’Observatoire ne défend aucune lignée, pédagogie ou école
particulière;

• En élaborant de manière précise et exigeante la charte éthique à laquelle devra adhérer toute
personne ou groupe partenaire afin de partager les mêmes exigences de formation initiale et
continue des enseignants et la même déontologie;

• En se dotant d’un conseil d’orientation constitué de personnalités garantes de l’éthique, connues pour leurs engagements humanistes et/ou reconnues dans le domaine scientifique ; ces personnalités connaissent le yoga mais ne sont pas nécessairement engagées dans l’enseignement.

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